Mes journées sont très longues, très denses, en ce moment — mais si riches!
Je navigue entre le film, sa préparation, les décors et les accessoires qui se construisent, et Monteverdi, travaillant avec les chanteurs sur le texte. Et ces textes sont si forts, si prenants, qu'ils m'embarquent tout de suite, tandis qu'on s'y plonge — ils me fascinent littéralement, me submergent, même ceux des grands tubes, comme le Lamento della Ninfa, où je ne me lasse pas de découvrir sans cesse de nouvelles nuances, de nouvelles subtilités. Le même genre de sensation que lorsque nous montions Phèdre & Hippolyte, il y a trois ans; le même désir de partager mon émoi saisissant avec les interprètes, qui le prennent très-vite en compte, se laissent vite aller — comme Alice cet après-midi — laissant vite tomber les barrières qui nous protègent mais nous éloignent aussi du texte et de sa force.
Et c'est un sentiment très-doux, apaisant, qui me calme un peu, et me fait presqu'oublier mon angoisse et mon trac immenses à l'idée de commencer le tournage de Lord Arthur Savile's Crime dans moins d'une semaine — car, même si je me réjouis plus que je ne saurais dire de cette nouvelle aventure complètement folle qui s'amorce, si j'ai grande hâte de me mettre enfin à travailler avec les acteurs que j'ai choisis, si je m'impatiente de voir enfin vivre les décors qui commencent à ressembler à quelque chose, et de voir habités les costumes qui s'entassent sur de grands portants, je dois avouer que c'est une perspective qui m'effraie grandement, comme à chaque approche d'un tournage, de répétitions sur un nouveau projet…
Je navigue entre le film, sa préparation, les décors et les accessoires qui se construisent, et Monteverdi, travaillant avec les chanteurs sur le texte. Et ces textes sont si forts, si prenants, qu'ils m'embarquent tout de suite, tandis qu'on s'y plonge — ils me fascinent littéralement, me submergent, même ceux des grands tubes, comme le Lamento della Ninfa, où je ne me lasse pas de découvrir sans cesse de nouvelles nuances, de nouvelles subtilités. Le même genre de sensation que lorsque nous montions Phèdre & Hippolyte, il y a trois ans; le même désir de partager mon émoi saisissant avec les interprètes, qui le prennent très-vite en compte, se laissent vite aller — comme Alice cet après-midi — laissant vite tomber les barrières qui nous protègent mais nous éloignent aussi du texte et de sa force.
Et c'est un sentiment très-doux, apaisant, qui me calme un peu, et me fait presqu'oublier mon angoisse et mon trac immenses à l'idée de commencer le tournage de Lord Arthur Savile's Crime dans moins d'une semaine — car, même si je me réjouis plus que je ne saurais dire de cette nouvelle aventure complètement folle qui s'amorce, si j'ai grande hâte de me mettre enfin à travailler avec les acteurs que j'ai choisis, si je m'impatiente de voir enfin vivre les décors qui commencent à ressembler à quelque chose, et de voir habités les costumes qui s'entassent sur de grands portants, je dois avouer que c'est une perspective qui m'effraie grandement, comme à chaque approche d'un tournage, de répétitions sur un nouveau projet…
Charles.
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