la Compagnie

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Saturday, March 8, 2014

Le repos du guerrier.

Depuis la création de noter spectacle autour des sonnets de Shake-speare, début février, la honte nous fait avouer que nous n'avons guère été bavards.
Non parce que nous n'avions gran'chose à dire, mais bien au contraire, car nous n'avions pas une minute à nous!
Car, après les trois semaines Ile Saint-Louis, nous avons enchaîné sur la création parisienne des Excellentes Inventions du Capitaine Tobias Hume — un concert spectaculaire, porté par notre idole de toujours, qui est présent dans chacun de nos programmes, Tonton Tobias, donc — et Mélusine, Marie-Suzanne, Charles, leurs dix instruments et leurs quarante cordes ont déclaré la guerre à l'église protestante des Batignolles à Paris, plongée non seulement dans les lumineuses ténèbres de nos bougies, créant à chaque instant un nouveau tableau vivant de Rembrandt, mais aussi dans les affres du plus grand bain de sang de l'histoire de la musique ancienne. 
La guerre est finie, du moins pour le moment: nous avons créé le concert jeudi (7 mars), remis ça le lendemain.

Et si la bataille a été victorieuse, et le succès plus qu'au rendez-vous (au moins deux rappels par représentation, et des membres du public debout!), les soldats rentrent chez eux, dans leurs habits boueux et ensanglantés, heureux, fatigués, et remisent leurs épées, bannières, tambours à leurs places — pour les laisser reposer jusqu'à cet été, quand naturellement nous nous mettrons à nouveau sous le commandement de notre chef d'escadron, le Capitaine Hume, pour aller envahir le Sud-Ouest, mais aussi et surtout, quand nous nous enfermerons dans nos sombres retraites pour enregistrer ces inventions oxymoriques, et en faire un magnifique disque — le premier de l'Ebo!
Qui ne pourra évidemment se faire sans vous — c'est pourquoi nous lançons juste une grande campagne de financement par la foule, sur la sage plate-forme au nom du cri de l'animal de Pallas. Car, si un enregistrement de qualité, ça n'a évidemment pas de prix, ça coûte tout de même cher, hélas.
Mais chaque don, même le plus symbolique, compte.

Donc, pour user d'une modeste briéveté, et d'une courte expression, n'hésitez plus: comme les foules conquises aux Batignolles, permettez à tant d'autres de se laisser envahir avec joie, et aidez notre rêve aussi fou que notre Capitaine mercenaire, à se faire!
​D'avance merci.

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